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100ème Anniversaire de la Bataille de Verdun http://tbch.hautetfort.com/
 
 
 
 

Première Guerre Mondiale : 1916, L’enfer de Verdun – Documentaire complet

 

https://www.youtube.com/watch?v=2LnVMEKKTHw

En Hommage et Éternelle Reconnaissance à mon Grand-père maternel, aux Grands-pères et Arrière-Grand-Pères des membres et des amis du MDFDE.

À nos indomptables POILUS qui se sont battus à Verdun pour la France, pour nos Libertés.

À nos Français. À nos Immigrés. À nos Paysans et Ouvriers en particulier, morts pour la France sur le champ d’honneur. Massacrés dans la boue. Dans l’enfer des tranchées.

À tous nos Héros de la Première Guerre mondiale qui, pour nous, pour nos enfants et petits-enfants il y a cent années aujourd’hui, se sont sacrifiés.

Ne les oublions JAMAIS !

Elisabeth Jenssen

EN IMAGES – Revivez le drame de la bataille de Verdun

 

EN IMAGES - Revivez le drame de la bataille de Verdun
Des soldats français qui montent à l’assaut face aux Allemands, secteur de Verdun, 1916. © ARCHIVES / AFP

Dimanche, la France fête le 100e anniversaire de la bataille la plus sanglante de la Première guerre mondiale.

 

EN IMAGES -« Si tous les hommes qui sont morts ici se levaient, ils n’auraient pas la place de tenir parce qu’ils sont tombés par couches successives ». Voilà comment Henry de Montherlant, romancier et soldat qui a combattu en première ligne durant la Première guerre, parlait de Verdun. Le 100e anniversaire de cette bataille, une des plus violentes de l’ère moderne avec Stalingrad en 1942, sera fêté dimanche par la France. Résumant à elle seule toutes les horreurs du conflit qui a déchiré l’Europe de 1914 à 1918, elle s’est déroulée pendant 300 jours sur les rives de la Meuse, tuant 163.000 soldats français.

Attaque surprise. Le 21 février 1916, au matin, la surprise s’empare du chef d’Etat-major français : les Allemands bombardent le secteur de Verdun. L’armée française qui préparait alors une offensive dans la Somme, ne s’attendait pas du tout à une telle attaque. Sur la carte d’époque ci-dessous, la Meuse coule au centre du sud au nord. C’est sur la rive droite que les Allemands débutent leur avancée avec 1.225 pièces d’artillerie réparties sur huit kilomètres.

verdun carte ARCHIVES / AFP
ARCHIVES / AFP

 

Avantage aux Allemands. Côté français, c’est la panique car les lieux sont très mal défendus. Pour quelle raison ? Le maréchal Joffre pensait que jamais les Allemands n’attaqueraient dans ce secteur où le terrain est difficile : pentu et très boueux. De plus, un sous-sol rocheux empêche les soldats de creuser des tranchées profondes. En quelques jours, les Allemands avancent dangereusement. Les soldats français n’ont pas d’autres choix que de monter au front sous la mitraille et parfois les gaz toxiques des Allemands. Ci-dessous, une photographie qui montre les « poilus », comme on les surnommait alors, s’extirper de leur tranchée.

tranchée verdun ARCHIVES / AFP
ARCHIVES / AFP

 

Verdun, ville martyre. La ville de Verdun présente dès les premières semaines un paysage de désolation comme on le voit ci-dessous sur une photographie datant d’avril 1916. Les Allemands, qui comptent bien faire une percée, font subir un déluge de feu aux Français. Durant la bataille qui se finit en novembre sur une victoire française, 21 millions d’obus sont tirés par les « Fritz », comme les surnommaient péjorativement les militaires français. Ces derniers, eux, n’en tireront que 10 millions.

ville verdun guerre STRINGER / AFP
STRINGER / AFP

 

Pétain aux commandes. Le 19 avril, le général Pétain est nommé commandant dans le secteur. Cette bataille de Verdun sera après la guerre le grand fait d’arme qui lui vaudra le titre de maréchal en 1918. A raison. Il se bat alors comme un lion pour obtenir des renforts. Avec difficulté puisque l’armée française veut alors absolument garder des forces pour l’offensive qu’elle préparait dans la Somme la même année. Sur la photographie ci-dessous prise en août 1914, Philippe Pétain, alors colonel à deux doigts de prendre sa retraite, prend la pose. Son regard est déterminé. La guerre, que les Français espèrent courte, vient juste de commencer.

petain 1918  STR / Historial de Péronne / AFP
STR / Historial de Péronne / AFP

 

« La voie sacrée ». Pour un ravitaillement efficace, Pétain met alors en place « la voie sacrée » où circule 3.500 camions par jour dans un ballet millimétré.

camions verdun STF / AFP
STF / AFP

 

Usure. Côté allemand, les pertes aussi sont importantes avec 143.000 soldats tués. Leur objectif est clairement l’usure. Les combats à mort se succèdent, parfois pour gagner quelques dizaines de mètres seulement. Mais si la bataille de Verdun s’achève en novembre sur une victoire française, le gros des pertes se fait avant juillet. Après cette date en effet, les deux armées passent en mode défensif, campant sur leurs positions respectives. C’est qu’une autre bataille a commencé dans la Somme qui mobilisent leurs forces et qui se terminera aussi en novembre.

verdun allemands ARCHIVES / AFP
ARCHIVES / AFP

 

« Des mares de sang ». Pour les soldats, Verdun a été le summum de l’horreur. Charles Delvert, capitaine d’infanterie à Verdun décrit en juin les abords de Douaumont : « l’aspect de la tranchée est atroce. Partout les pierres sont ponctuées de gouttelettes rouges. Par places, des mares de sang. Sur le parados (un terrassement, ndlr), dans le boyau, des cadavres raides couverts d’une toile de tente… une odeur insupportable empeste l’air. Pour comble, les Boches nous nous envoient des obus lacrymogènes… ».

premiere guerre STF / AFP
STF / AF

Les citations rapportées dans cet article sont tirées du livre La Grande Guerre des Français, 1914-1918 de Jean-Baptiste Duroselle.

http://www.europe1.fr/societe/en-images-revivez-le-drame-de-la-bataille-de-verdun-2670341

La Bataille de Verdun

 

La Bataille de Verdun

 

La plus terrible bataille que l’humanité ait connue

 

Le 21 février 1916, il est 7h15 du matin, lorsque l’armée allemande fait donner l’artillerie sur les lignes françaises. Sur Verdun même, les premiers obus tombent à 8h15 et visent la gare et les ponts en amont de la cité. Fidèle à une stratégie qui sera désormais suivie par toutes les armées, l’artillerie « prépare le terrain » en pilonnant les lignes  françaises pendant plusieurs heures. Le Trommelfeuer, le feu roulant, les orages d’acier. Et en fin d’après-midi, l’assaut est lancé sur des troupes que l’Etat Major allemand croit à l’agonie.

Côté français, la surprise a été « presque » totale et le choc effroyable. Mais la débandade attendue par l’ennemi n’a pas eu lieu. Les survivants des deux divisions françaises ne battent pas en retraite, ni ne se rendent. A dix contre cent, fusils Lebel contre Mauser et lance-flammes, la défense française s’organise. L’infanterie allemande procède par vagues d’assaut, espacées d’une centaine de mètres. Toutefois, les difficultés du terrain les obligent souvent à progresser par colonnes, désorganisant leur montée en ligne.  Et les  français encore debout les prennent à revers.  Cette capacité de résistance n’avait pas été envisagée par l’état major allemand, fort de la doctrine militaire du moment « l’artillerie conquiert, l’infanterie occupe ». Une lutte impitoyable oppose donc les deux camps dès les premières heures. Elle se prolongera pendant plusieurs mois sur cette poche de quelques kilomètres carrés, causant la perte de 163 000 français et 143 000 allemands, tués ou disparus . 216 000 français et 196 000 allemands seront blessés.

Les deux tiers de l’armée française combattent à Verdun. Des combats particulièrement durs.  Les poilus qui en réchappent peuvent jouir de quelques moments de répit à l’arrière- pour 4 jours de combat , deux jours de repos – et se refaire – dans la mesure du possible – un moral. Ce n’est pas le cas des troupes ennemies jamais relevées, usées par « l’enfer de Verdun ». Car c’est bien d’un enfer qu’il s’agit. Des villages entiers sont détruits, les champs sont labourés par les obus, l’air est vicié par les gaz toxiques, les bois disparaissent pour laisser place à un paysage lunaire fait de cratères et de tranchées dans lesquels se terrent les survivants. On se bat souvent pour quelques mètres, baïonnette au fusil, couverts de boues, assoiffés, asphyxiés, rompus… Les villages perdus un jour sont reconquis le lendemain ; celui de Fleury devant Douaumont sera pris et repris 16 fois, celui de Vaux treize fois. Le moindre surplomb devient un enjeu, la ligne de front ne cesse de bouger mais ne cède pas.

La ruée sur Verdun

 

Le Lieutenant-Colonel Driant et ses hommes avant la Bataille de Verdun.

 

Les premiers jours de la bataille sont terribles. Un déluge de feu et de gaz toxique s’abat sur seulement 5 kms de front durant plus de huit heures. Près de 80 000 Allemands sont mobilisés pour  l’offensive. Du jamais vu sur un aussi petit terrain. Et pour la première fois à si grande échelle – une expérimentation avait déjà eu lieu à Malancourt – le lance-flammes est utilisé par les fantassins allemands. C’est une arme terrifiante. Au Bois des Caures, les chasseurs placés aux avant-postes ripostent comme ils peuvent. Mais ils ripostent. A leur tête, le lieutenant-colonel Driant, également député. Le mois précédent, il avait tenté d’alerter le plus haut niveau de l’état des faiblesses de la défense de Verdun. Il est tué au cours des combats du 22 février. Ses unités sont décimées.

Les  jours suivants, les combats se poursuivent avec la même intensité. Sur les 2 000 hommes du 362ème RI, il n’en reste que 50 debout. Les chiffres des pertes donnent le vertige. Près de 20 000 hommes tués en quelques jours. Le village de Brabant est évacué le 23 février. Samogneux, Beaumont, Ornes sont perdus le jour suivant. Neuf villages seront complètement détruits, « morts pour la France ». Le fort de Douaumont, occupé par une cinquantaine de territoriaux, est pris le 25 février, par surprise et sans combat, par une patrouille de reconnaissance ennemie. La propagande allemande crie victoire. Mais pour le reste, chaque parcelle de terrain est défendue au prix de mille souffrances. Le courage et le calvaire des défenseurs commence à être connu à l’arrière. C’est dans ce contexte que le général Pétain, à la tête de la 2ème armée française, prend le commandement des opérations sur le front de Verdun le 26 février. Tenir coûte que coûte, « jusqu’à la dernière extrémité » est plus que jamais à l’ordre du jour. Verdun ne doit pas être prise par l’ennemi.

 

« Courage, on les aura ! »

Finalement, à la fin du mois de février, la progression allemande a été meurtrière mais reste limitée. La supériorité numérique et matérielle n’a pas suffi. Et les pertes allemandes sont plus importantes que prévu par leur commandement. Au début de mars, le village de Douaumont est pris. C’est au cours de ces combats que le capitaine Charles de Gaulle, encore inconnu, est blessé par balles et fait prisonnier. Depuis le début de l’offensive, les allemands ont progressé de quelques kilomètres, sur un front restreint, sans réussir à percer. Le 5 mars, l’armée du Kronprinz organise un nouvel assaut, qui englobe cette fois la rive gauche de la Meuse, plus facile d’accès. Forges tombe le 6 mars mais les allemands sont arrêtés au Morthomme le huit.

Depuis Baudonvillers et Bar-le-Duc, une noria de camions est mise en œuvre sur la route reliant Bar le Duc à Verdun, baptisée plus tard par Maurice Barrès la  « Voie Sacrée ».  Elle va permettre d’acheminer les premiers renforts, puis ravitailler le front et enfin renouveler les troupes régulièrement. Près de 1 500 camions empruntent quotidiennement le circuit selon une mécanique bien huilée. Verdun n’est pas isolée. 2 500 000 combattants français emprunteront le tourniquet de la Voie Sacrée.

»Courage, on les aura », Le célèbre ordre du jour du général Pétain, visible dans le Musée de Guerre de l’hôtel de Ville de Verdun.

 

Désormais les contre-attaques françaises succèdent aux attaques allemandes. L’armée française ne se contente plus de subir et rend coup pour coup. Le 9 avril, le Morthomme est pris par les Allemands mais les Français opposent une défense acharnée et le gain est limité, au regard des gigantesques moyens mis en œuvre par l’assaillant. Le lendemain, le général Pétain  peut rédiger le mot d’ordre historique  qui n’est pas encore un cri de victoire mais déjà la marque d’un certain optimisme « Courage, on les aura !».

Pour l’heure, les combats se poursuivent, sur les deux rives de la Meuse et jusqu’aux Eparges, avec leur cortège d’atrocités. On meurt sous les obus, sous les balles, on meurt asphyxié, transpercé par une baïonnette, on meurt au bord d’une tranchée ou d’un trou d’obus, empêtré dans les fils de fers barbelés, on meurt enterré dans la boue sanglante du champ de bataille. Et quand on ne meurt pas, on revient blessé, handicapé, la « gueule cassée » et, dans tous les cas, à jamais marqué par les souffrances que l’on a vécues et auxquelles on a assisté. C’est le lot du poilu de Verdun.

 

Les Allemands persistent

 

Au mois de mai, les Français essaient de se rapprocher de Douaumont. La perte du fort n’a jamais été acceptée par le commandement français. Le 1er mai, le général Pétain est remplacé par le général Nivelle, que Joffre juge plus offensif. Sous les ordres de Nivelle, le général Mangin tente de reprendre le fort de Douaumont mais échoue, en raison notamment d’une préparation d’artillerie insuffisante.  Ce n’est que partie remise.

Au début du mois de juin, les Allemands, malgré des pertes importantes, s’entêtent à vouloir prendre Verdun. Au prix d’intenses efforts et au terme d’un siège de sept jours, ils parviennent à s’emparer du fort de Vaux le 7 juin. La résistance héroïque du commandant Raynal et de ses hommes reclus à l’intérieur du fort de Vaux, manquant d’air et d’eau, est saluée par l‘ennemi au moment de la reddition, devenue inévitable.

Reproduction du Champ de Bataille de Verdun dans « le Petit Journal »

Le 23 juin, après un bombardement incessant, d’autant plus traumatisant que les Allemands utilisent des obus à gaz toxique, 60 000 hommes s’avancent sur un front de 6 km.  Fleury est pris par l’ennemi.  Les pertes sont nombreuses, des deux côtés. Mais les tentatives allemandes pour conquérir Verdun échouent à nouveau. L’ultime assaut prend appui le 12 juillet sur le secteur de Souville et marque le point le plus avancé de la progression ennemie. Mais c’est encore un revers et le fort de Souville reste aux mains des Français. Les Allemands n’ont jamais approché à moins de 5 KM de Verdun. Aucun des objectifs n’a été atteint.  Et le 12 juillet le Kronprinz, Guillaume de Prusse, à la tête de la 5ème armée allemande, reçoit l’ordre de se contenter désormais d’une action défensive.

A compter de cette date, les Allemands ont renoncé à prendre Verdun. Pour autant, les combats ne vont pas cesser. Les Français vont se livrer durant tout l’été à un grignotage des positions ennemies. Le 24 octobre, le fort de Douaumont est reconquis par le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, aidé, entre autres, de tirailleurs sénégalais et somalis. Le fort de Vaux est repris le 3 novembre. Au 21 décembre, au terme de 300 jours et 300 nuits de combat, la plupart des positions perdues pendant la bataille ont été réinvesties par l’armée française. L’hiver peut s’installer. La bataille de Verdun est gagnée.

 

Liens : http://www.verdun.fr/Terre-d-Histoire/Verdun-et-la-Grande-Guerre/La-Bataille-de-Verdun

http://verdun2016.centenaire.org/

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